So German!
+commons+digital+art+feminism+ | Cornelia Sollfrank
Exposition du 30 mars au 22 avril 2017
Vernissage : Jeudi 30 mars 2017 de 17h à 19h
À travers cette exposition/ intervention, Cornelia Sollfrank (artiste, pionnière cyberféministe et hackeuse) rencontrera des artistes montréalais-e-s de générations et origines diverses afin d’aborder les questions des communs (commons) / féminisme / média numérique, un domaine largement sous-développé et traversé par des questions de genre et de technologie.
Ces dernières années, l’idée du patrimoine mondial commun (commons) a gagné en popularité. En ce qui a trait aux ressources à la fois naturelles et culturelles, il a servi de concept unificateur pour une variété de nouvelles formes de propriété, de gouvernance collective et de production sociale.
Des fonctions de base telles que le partage des ressources, l’auto-organisation horizontale et l’élaboration de règles participatives pourraient préfigurer la société coopérative comme une alternative aux régimes actuels.
Souvent, le succès et la qualité innovante des biens communs (commons) numériques sont cités comme étant le mobile principal de l’intérêt croissant pour ce concept. Les mouvements sociaux peu structurés du “logiciel libre” et de la “culture du libre” – tous les deux en lien avec des ressources informationnelles et de fait avec des biens qui ne sont pas en concurrence – suscitent la discussion dans son ensemble. Bien que de nombreux aspects de ces savoirs communs pourraient être considérés comme allant de pair avec les principes féministes, ils sont restés de fait un domaine largement blanc et masculin.
L’exposition COMMONS LAB examine de plus près les zones de chevauchement du : + féminismes + numérique + art + biens communs +. La galerie du Studio XX accueille une structure ouverte praticable mettant à disposition différents formats en vue d’un processus de recherche collective. Les questions globales de l’exposition sont : Comment de nouvelles formes d’organisation et de collaboration peuvent engendrer un nouveau type d’oeuvres culturelles et de relations sociales? Comment les principes féministes peuvent contribuer à stimuler les aspects transformateurs des biens communs et aider à réaliser la vision d’une forme d’organisation inclusive, diversifiée et démocratique? Quel rôle l’art et une compréhension élargie de l’esthétique peuvent jouer dans le développement des biens communs en tant que projet politique?
Au sein du processus de recherche, l’idée de biens communs est utilisée comme une entité spéculative qui crée des espaces de discussions et de débats. Les méthodes utilisées pour produire et partager les savoirs comprennent des conférences, des dialogues, des entrevues, des projections et deux ateliers. Les déclarations d’agents internationaux dans le milieu positionnent les initiatives locales et translocales. Toutes ces activités visent à impliquer les artistes et expert-e-s montréalais-e-s.
L’exposition fait partie de la recherche de Sollfrank sur la production d’un “vocabulaire de formes” pour des rencontres sociales de transformation comme réponse aux pathologies politiques.
